Par le Docteur Nadine Pomarène
Les traitements médicaux disponibles dans le traitement de l‘alopécie androgénétique (AAG) sont, pour certains controversés aujourd’hui. Parallèlement, de nouveaux traitements injectables prometteurs basés sur l’auto régénération et la stimulation cellulaire apparaissent sur le marché.
Alopécie Androgénétique (AAG) représente les deux tiers des alopécies chez l’homme et peut se manifester dès la fi n de l’adolescence. A 50 ans, la moitié des hommes sont concernés. Cette chute de cheveux touche aussi les femmes : 25 % des femmes de 35 à 45 ans et jusqu’ 45 % des femmes de 50 ans; la ménopause aggravant le phénomène. L’AAG induit une diminution importante de la chevelure aussi bien chez l’homme que chez la femme. Localisée sur le dessus du crâne, elle aboutit à la calvitie chez l’homme en un temps plus ou moins rapide. Les femmes, peuvent perdre une part importante de leur chevelure, en particulier au niveau de la raie médiane et de la frange.
Les traitements médicaux classiques controversés
Le traitement médical de l’AAG repose toujours sur le Minoxidil et le Finastéride. Chez l’homme, les polémiques autour du Finastéride et de ses possibles effets secondaires sur l’humeur (anxiété, dépression) ne sont toujours pas terminées. Chez la femme, l’acétate de cyprotérone n’a pas prouvé son efficacité dans cette indication et ne doit pas plus être prescrit en première intention du fait du risque de méningiome, multiplié par 20, en cas de prise prolongée (5 ans à 50 mg /j).
Les nouveaux traitements injectables dans l’AAG
La ré-injection de cellules souches sur le cuir chevelu (Rigenera®)
Les follicules pileux contiennent des cellules souches au niveau de la racine du cheveu (le bulge). Ces cellules sont capables de reconstituer un follicule pileux. En pratique, on effectue une biopsie de 3mm sur le cuir chevelu, on centrifuge le prélèvement avec 1,2ml de sérum physiologique dans un dispositif à usage unique, puis on ré injecte la suspension suivant la technique de mésothérapie. Inconvénient de la technique : seules de petites zones peuvent être traitées : 1mm2 de tissu prélevé permet de traiter 2 cm2 (zone de la tonsure, golfe temporaux, raie médiane). Une seule séance est nécessaire. Une étude publiée en 2017 (2) dans Stem Cells Investigation montre que cette technique est capable d’améliorer de 29% la densité de la chevelure à plus à 23 semaines.
Les injections de peptides biomimétiques
Plus récemment est apparu un traitement par injection de peptides. Parmi les indications des injections des peptides biomimétiques, un complexe peptidique, Dr CY Hair filler®, des Laboratoires Caregen® est indiqué dans le traitement de l’AAG.
Les peptides biomimétiques Dr Cyj Hair filler® miment l’action des peptides présents dans notre corps. Ils stimulent la vascularisation des follicules pileux, favorisent la prolifération et la différenciation des cellules souches en follicules des bulbes pileux, et la pousse de nouveaux cheveux de bon calibre, pigmentés. Parallèlement, Dr Cyj Hair filler® diminue l’expression de la voie DHT qui entraine la miniaturisation du follicule pileux et la chute des cheveux. Résultats : de nouveaux cheveux définitifs, pigmentés sur des zones qui étaient clairsemées.
Les peptides sont des petits assemblages d’acides aminés, d’origine végétale (maïs non transgénique). Ce sont donc des molécules injectables résorbables, dégradables et non allergisantes.
Le protocole d’injection est de 4 séances espacées de 2 semaines sur la zone du cuir chevelu à redensifier, effectuées avec un pistolet injecteur. Un traitement d’entretien d’une séance par mois pendant 3 mois est nécessaire pour consolider les résultats puis une injection deux fois par an. Les contre-indications aux injections de peptides biomimétiques sont liées à la présence de 0,7% d’acide hyaluronique non réticulé dans la seringue de Dr Cyj Hair filler® : maladie auto-immune, antécédents allergique grave ou choc anaphylactique, grossesse et allaitement.
Ces nouveaux traitements injectables basés sur la stimulation des processus de réparation et de régénération cellulaire représentent une alternative prometteuse pour les patients qui ne sont pas une bonne indication de greffe de cheveux ou qui ne désirent pas pratiquer une intervention chirurgicale.
Docteur Nadine Pomarède
Dr Nadine Pomarède exerce une activité de dermatologie médicale et esthétique à Paris et Bruxelles au sein des centres du DermoMedicalCenter dont elle est la fondatrice. Elle est membre du gDec, groupe de dermatologie esthétique et correctrice, groupe thématique de la Société Française de Dermatologie (SFD).