Docteur Claude Dalle
COMMENT AMÉLIORER SON PHYSIQUE ET SON MENTAL APRÈS 50 ANS ?
50-55 ans est ce qu’on appelle le milieu de la vie : il apparait que c’est une période clé, aussi bien chez la femme que chez l’homme. En effet les problèmes éventuels rencontrés à cet âge auront un impact énorme sur les années à venir et la santé.
Le milieu de la vie est pour les deux sexes la pause des hormones sexuelles : brutale chez la femme, plus lente chez l’homme. Ceci fait que beaucoup d’hommes négligent encore leur andropause. Pourtant regardons tous les effets de celle-ci pour mieux comprendre la nécessité de se traiter physiquement. Les conséquences sont très, trop nombreuses pour être évitées :
- L’aspect physique change énormément, les muscles fondent doucement, avec comme résultat le ventre qui prend de l’ampleur, des épaules qui se voutent lentement, des vertèbres moins soutenues par les muscles.
- La force musculaire baisse vite et ceci contribue à favoriser l’ostéoporose, la perte de la qualité de l’os.
- Souvent un peu de gynécomastie apparait, et de la graisse abdominale vient vite : les muscles se transforment en graisse, même si le poids reste idem.
- Des hernies inguinales peuvent apparaitre. Une pâleur du visage se voit de plus en plus car la moelle osseuse par manque de testostérone produit moins de globules rouges.
Mais l’homme ne se rend souvent pas compte de tous ces changements. Sa peau perd en qualité, en sébum et les rides apparaissent. Il peut perdre des cheveux, surtout sur le sommet du crâne. Mais ce qu’il va ressentir le plus est la baisse de libido et on sait le nombre important d’hommes ayant des troubles de l’érection à cet âge. L’impact mental est fort. Se greffe parfois déjà des problèmes de prostate avec les réveils nocturnes gênants. Il perd souvent de l’agilité au sport et s’exerce moins inconsciemment. La baisse de testostérone va provoquer aussi de l’essoufflement et créer un dépôt de plaques d’athérome dans les artères.
La testostérone est l’hormone de la sociabilité
Mentalement il se replie sur lui même car la testostérone est la grande hormone de la sociabilité. Il peut devenir irritable, « ronchon », et sa femme s’en rend compte. Sa vigilance diminue, il est moins attentif, un peu dépressif, sort moins. Il est beaucoup plus passif progressivement, et sa capacité de travail baisse, sa concentration aussi souvent. On connait par exemple sur les neurones l’efficacité de la testostérone (et de l’estradiol) pour préserver les neurones de la maladie d’Alzheimer. Les décisions sont moins prises, les négociations se raréfient dans le travail. Cette chute hormonale essentielle s’accompagne d’une baisse importante des neurotransmetteurs dont la dopamine et la sérotonine. La sexualité en est affectée, l’humeur, le sommeil dans sa qualité. Le stress sera beaucoup plus ressenti à cet âge, beaucoup plus impactant sur le mental.
Donc si on regarde bien, un homme non traité à son andropause s’expose inutilement à plusieurs maladies dont on sait qu’elles sont liées à la baisse de la testostérone : syndrome métabolique, diabète, maladies cardiovasculaires, maladies neuro-dégénératives (Alzheimer, Parkinson, démence).
Comme le traitement de la ménopause, le fait de l’allongement important de la durée de vie fait que les sociétés modernes ne peuvent plus ignorer ce problème et surtout les solutions que la médecine contemporaine peut offrir pour soulager l’individu et la société globalement dans son ensemble. Pour contribuer à garder une vie sociale, une capacité de travail, une qualité de vie et de bonheur, et soulager du poids des ans, en préservant la société aux hommes et aux femmes, traitons enfin les andropauses.
Docteur Claude Dalle
Docteur Claude Dalle. Diplômé d’acupuncture, mésothérapie, hypnose Ericksonienne. Conférencier international, chargé de cours à la faculté de Médecine de Paris. Directeur scientifique de congrès. Président de la WOSIAM (World Society for Interdisciplinary Anti-Aging Medicine). Président Fédération Européenne de l’Age Actif.