par le Dr François Turmel
Les résultats esthétiques des greffes de cheveux chez l’homme se sont véritablement améliorés ces dernières années.
La greffe de cheveux vivants est pratiquée depuis près de 70 ans dans la prise en charge de l’alopécie androgénétique, mais les techniques de prélèvement ont subi une véritable révolution ces dernières années : les résultats esthétiques ont été affinés et le confort des patients considérablement amélioré.
Qu’est ce que l’alopécie andro génétique (AAG) ?
Dans l’AAG, la chute de cheveux est due à un environnement génétique favorable et à un terrain hormonal particulier lié à la testostérone qui se transforme en dihydrotestostérone ou DHT sous l’influence d’une enzyme, la 5 alpha réductase. Nous sommes en présence d’une sensibilité anormale des récepteurs des bulbes pileux à la DHT. Dans certaines zones du crâne pourvues de ces récepteurs, le cycle pilaire va se raccourcir donnant des cheveux de plus en plus fins, aboutissant à un épuisement prématuré du «capital cheveu» avec apparition de la calvitie.
Un homme sur trois débute une calvitie entre 25 et 30 ans, un sur deux entre 45 et 50 ans. L’âge de survenue est capital : si la calvitie débute jeune (18/20 ans), l’évolution sera rapide.
Quelle technique de traitement choisir aujourd’hui ?
Deux techniques de prélèvement existent, réalisées sous anesthésie locale, mais une seule technique d’implantation. La FUT (Follicular Unit Transplantation) ou prélèvement par microbandelettes et la FUE (Follicular Unit Extraction) la plus médiatisée et pour laquelle existent des techniques de prélèvements motorisés dont le NEOGRAFT.
Avantages ou contraintes de la FUE et de la FUT :
Pour la FUE, rasage étendu voire de tout le scalp pour prélever les cheveux à l’aide d’un punch de 1 mm de diamètre en moyenne. A chaque prélèvement correspond donc une microcicatrice de 1mm sur laquelle les cheveux ne repousseront plus et la densité de la zone donneuse sera donc diminuée. Pour la FUT, nul besoin de raser une grande surface, il suffit de prélever une bandelette de cheveux et de suturer le cuir chevelu. On découpe ensuite méticuleusement la bandelette pour séparer les unités folliculaires une par une comme elles existent naturellement. Quelle que soit la technique choisie, les greffons de 1 à 4 cheveux sont ensuite réimplantés dans des micro-fentes, un par un dans le sens de la repousse, grâce à des instruments de microchirurgie. C’est une reconstitution progressive, une implantation naturelle et permanente de la chevelure. Une séance comporte entre 300 et 1200 greffons voire plus, en fonction des besoins du patient.
On évalue à environ 2500 / 3000 le nombre de cheveux implantés au cours d’une séance de 1000 greffons.
SUITES POST-OPERATOIRES
Après une micro-transplantation, le cheveu transplanté tombe. C’est le follicule transplanté qui, vivant, produira un nouveau cheveu visible trois à quatre mois après l’intervention. Ces nouveaux cheveux pousseront ensuite à un rythme normal (1cm par mois) et ce, quels que soient les individus. Il ne subsiste alors au niveau de la zone donneuse qu’une fine cicatrice pratiquement invisible et recouverte par les cheveux avoisinants. La technique doit être parfaite, mais les considérations esthétiques également : le dessin et le positionnement de la ligne frontale, ainsi que les proportions naturelles du visage doivent être respectés. Mais ce n’est pas la technique de prélèvement qui conditionne le résultat : ce qui compte c’est avant tout la qualité et la densité des cheveux situés dans la zone donneuse. C’est pourquoi il faut consulter un médecin expérimenté qui pratique les 2 techniques FUE ou FUT pour vous permettre objectivement de faire le bon choix. La microtransplantation exige un travail d’équipe méticuleux mais c’est avant tout une intervention bénigne, sous anesthésie locale, indolore, discrète et définitive.
Dr François Turmel : Exercice exclusif de la médecine esthétique spécialisé dans la greffe de cheveux depuis plus de 25 ans. Diplôme Inter Universitaire Européen du Traitement de la Calvitie. Diplôme Inter Universitaire de Médecine Morphologique et Anti-Age. Membre de la Société Française de Médecine Esthétique. Président du Syndicat National des Médecins Esthétiques.
Plus d’informations: docteurturmel.fr