Par le Docteur Stéphane Auroy
QUEL EST SON INTÉRÊT ? (CONFIANCE EN SOI, PERFORMANCE SEXUELLE ?)
La pénoplastie médicale à l’acide hyaluronique semble prendre une part importante dans la demande esthétique chez l’homme. On sait que le pénis représente pour l’homme le symbole de la toute puissance, de la virilité, la force et la fertilité.
Dans quelle mesure augmenter la taille de son sexe peut rassurer un homme dans sa vie sexuelle ? Le libérer de complexes justifiés ou non ? Lui permettre de reprendre confiance en soi ? Accroitre ses performances sexuelles ? Cet acte médical peut-être sollicité à tout âge du jeune adulte jusqu’à l’homme de la soixantaine pour lequel une prise en charge de l’andropause s’avérera souvent nécessaire (érection matinale en baisse, érection moins vigoureuse, pensées moins érotiques).
On peut distinguer trois profils d’hommes
- L’homme complexé : Il n’y a pas d’âge mais souvent il s’agit d’un homme jeune (20- 30 ans) potentiellement complexé et qui ressent une véritable souffrance en pensant que son sexe n’est pas de taille normale suite à d’éventuelles remarques désobligeantes ou d’une comparaison avec les camarades ; La pénoplastie peut donc réaliser chez cet homme un véritable déclic, une libération psychologique.
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L’homme consommateur de sexe (à tout âge) : Il s’agit d’un homme qui en veut juste plus pour augmenter sa sexualité, il veut un sexe plus gros, il n’a aucune plainte particulière mais aime le sexe. Il veut un plus gros sexe comme une femme souhaiterait augmenter la taille de sa poitrine par des implants mammaires. Il veut décupler sa sexualité en se montrant plus performant : soit il ne cherche aucune relation stable à l’instant présent soit il peut s’agir d’un homme déjà établi et qui souhaite juste pimenter son couple.
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Les hommes en reconquête (souvent 50-60 ans) : Après un divorce, il veut recommencer une nouvelle vie, un nouveau départ, retrouver une sexualité épanouie avec la prise en charge parallèle de son andropause. Il souhaite un coup de pouce pour se stimuler.
Et réunissant ces 3 profils, tout âge confondu : Le fameux complexe du vestiaire !
Il s’agit, en effet, d’un homme de 20 à 60 ans qui souffre de se dénuder devant ses camarades pour ne pas avoir à souffrir le regard d’un tiers posé sur son sexe notamment chez les hommes pratiquant diverses activités sportives. Tous ces profils sont retrouvés lors des consultations au cabinet :
- Le sportif qui souhaite un plus gros sexe et l’assume.
- Le jeune adulte très complexé persuadé que la nature ne l’a pas bien pourvu.
- Le consommateur sexuel qui cherche un plus grand épanouissement.
- L’homme plus âgé de retour « sur le marché sexuel ».
Toutes ces questions semblent triviales et sans intérêt au premier abord ; elles peuvent néanmoins devenir cruciales pour l’épanouissement de l’homme dans sa vie sexuelle quand on y accorde un peu plus d’importance.
La pénoplastie médicale à l’acide hyaluronique représente donc aujourd’hui la solution pour un homme qui souhaite augmenter la taille de son pénis par simple anesthésie locale et de façon ambulatoire, indolore, reproductible et réversible. S’adressant à tous les hommes (une fois éliminées des contre-indications majeures), elle permet sans chirurgie d’augmenter instantanément la circonférence du pénis (de 1 cm à 5 cm) et dans une moindre mesure son allongement (1 cm à 2 cm par projection vers l’avant au repos due à la gravité). Elle répond à une attente première chez l’homme : l’augmentation de l’aspect au repos et l’épaisseur en érection et permet d’augmenter les sensations lors des rapports sexuels. A ce titre, les études sont unanimes : les sensations lors des rapports dépendent avant tout de l’épaisseur du pénis bien plus que de sa longueur.
Indolore, grâce à deux points d’anesthésie locale pour le gland et le corps du pénis, la procédure dure environ 30mn à 45mn.
Elle nécessite cependant une technique excellente et un sens certain de l’esthétique du à la nature même de l’organe (le pénis étant en mouvement constant) et impose de rester dans des proportions harmonieuses (gland /pénis, corpulence du patient) plus que de satisfaire des fantasmes inappropriés.
L’injection du pénis se fait à l’aide de canules dont la longueur dépendra de la base du pénis à injecter. Le point de pénétration de la canule doit être bien placé afin de minimiser une descente secondaire préputiale du produit. Le plan de clivage permettant une répartition uniforme du produit se situe au-dessus de l’albuginée et des corps caverneux. A ce stade, il conviendra de distinguer les patients non circoncis (définir la hauteur du prépuce pour minimiser la descente du produit) et ceux circoncis avec cicatrice de circoncision haute ou basse et évaluer surtout la qualité de la peau.
La quantité de seringues à injecter est à déterminer avec le patient en fonction de ses désirs et de la maquette établie lors de la consultation pré opératoire qui reste incontournable dans cette indication.
L’injection du gland permettra d’augmenter son diamètre, de le défroisser, de resculpter sa couronne et également d’agir (en partie) sur l’éjaculation précoce touchant 1/3 des hommes (en agissant seulement sur l’hyperexcitabilité et non pas sur les autres composantes nombreuses dans cette indication).
Le choix de l’acide hyaluronique est essentiel. Il n’y a pas actuellement de produit officiel mais celui semblant répondre le mieux au cahier des charges exigeant dans cette indication (répartition sans amas, consistance sans dureté exagérée, résorbabilité homogène, peu ou pas de migration) serait celui des laboratoires VIVACY®.
VIVACY® a déjà obtenu le marquage CE pour le Désirial (acide hyaluronique pour l’intime féminin) et est en cours d’étude et d’obtention de marquage CE pour la pénoplastie avec un produit spécifique.
Les complications de la pénoplastie médicale sont rares si le protocole d’injection est correctement respecté et les consignes post opératoires suivies à la lettre mais elles existent : mauvaise répartition du produit, mauvaise technique ou emploi d’un produit non adapté à cette localisation, migration testiculaire par excès de décollement lors du plan de clivage, oedème préputial, hypersensibilité transitoire). La fonction érectile n’est en aucun cas impactée.
En pratique, je recommande vivement deux séances d’injections la première année pour obtenir un bon résultat et surtout une durabilité dans le temps ; puis une quantité moindre peut être injectée tous les 12/24 mois selon le désir du patient pour maintenir le résultat acquis. Un homme ayant pratiqué 2 séances de pénoplastie ne reviendra jamais à sa base de départ.
Docteur Stéphane Auroy
Le Docteur Stéphane Auroy est spécialiste en dermatologie et vénéréologie. Ancien chef de clinique des Hôpitaux de Paris en dermatologie, il est spécialisé en dermatologie esthétique depuis 20 ans. Enseignant à Paris V depuis sa création en 2002 dans le DU “évaluation et contrôle des techniques d’injection et de volumétrie en dermatologie et chirurgie plastique”. Orateur dans le cadre de congrès esthétiques. Animateur d’ateliers de formation en injection et médecin investigateur dans le cadre de protocoles d’études cliniques.
Instagram : @docteur_stephane_auroy